De l’aéroport à la capsule

Une fois suivies toutes les instructions de l'aubergiste, je sors du métro à Minowa Station.
Je demande alors mon chemin, mais je n'ai pas le plan qu'ils ont publié sur leur site, je suis toujours avec mes sacs, et la nuit est tombée !

Les personnes qui m'indiquent le chemin ont du mal à lire mon écriture en "patte-de-mouche" et je ne comprends pas très bien ce qu'ils m'expliquent !

Je fais alors d'instinct (mon sens de l'orientation mythique m'a toujours permis de me perdre sans que je le sache avant qu'il ne soit trop tard) et je prends un raccourcis par une rue couverte, éclairée et pleine de magasins allumés (poissons, fruits, boucherie, superrette, vêtements, jouets...)

Je sens que mon orientation a fait des siennes : je demande mon chemin. La gentille vendeuse à qui je demande me dit quelque chose et se part en courant... J'ai du mal à la suivre avec mes sacs, mais heureuseent, elle entre dans un magasin pas trop loin. Je pose mes sacs devant en attendant qu'elle ressorte. C'est un homme qui en sort et qui me demande (en anglais !) où je veux aller.
Je lui montre mon croquis (copie à la main du plan du site du Ondon Ryokan). Il me dit de me retaper toute la ru que je viens de faire, de prendre à droite au fond (d'où je viens) puis à gauche (encore mon point de départ) puis encore à gauche. Que c'est par là, et qu'il faut redemander une fois là-bas. On discute un peu et je reprends la route.

Arrivé au carrefour (false last) je vois 2 occidentaux (Rosi et Tim) avec un plan à la main (pratiquement tous les occidentaux ont des plans dans les mains, à Tokyo) et qui hésitent. Ils cherchent la même auberge que moi !
Avec le plan et nos trois cerveaux (les 4 bien faits, si, si, je vous jure !) on arrive en moins de 2.

L'aubergiste s'occupe de tous (je passe en dernier, vu que je ne reste pas dans l'auberge). Je discute avec Také, il hallucine sur le fait que je veuille aller dans un hôtel capsule (normalement utilisé par ceux qui ont trop fait la fête et ont loupé le dernier train) mais il comprend très bien ma curiosité et me facilite grandement la tâche.

Je téléphone depuis l'auberge, je réserver ma capsule en indiquant que j'arriverai à 23h (il est alors 19h40).
Také me file des plans, il s'occupe de mes bagages et je pars pour Asakusa pour diner et dormir.

Je dine de tempuras au restaurant Edokko (mais je ne suis pas sûr d'être allé au bon restaurant !) où seulement 2 canadiens sont en train de dîner.
Je me fait tout petit et mange en 4-4-2 (en 2-2 plutôt : très rapidement !).
Je sors, il est alors 20h50, j'ai le temps de trouver un internet café pour voir les nouvelles. Naïf comme je suis, je me dit que je trouverai bien internet quelque part, avec toutes ces lumières.

Après avoir tourné et retourné dans le quartier, rebelote : j'applique le stratagème du chauffeur de taxi : je demande mon chemin. La cassière du magasin me dit qu'elle ne sait pas où est-ce que je peux aller, mais que son boss il sait.
3 minutes après, son boss arrive (en costume-cravate) et on va se balader à nouveau dans les rues pleines de lumières (où j'étais !).
On entre dans un immeuble, on prend l'ascenseur jusqu'au niveau -2 et là je peux avoir 1 heure d'internet pour 400 yens.

J'envoi des nouvelle et me tient au courant de mon compte HP (je paye 500 yens : j'ai dépassé l'heure !).
Puis je pars pour le "Capsule Hôtel Riverside" (au 2ème étage).

Et là, je suis super surpris. Les douches sont au 9ème étage, mais en fait, il n'y a pas de douches mais un sauna !


Donc, 10 minutes au sauna (à transpirer comme un jorkyball mais en maudissant le sablier qui ne s'écoule pas), gros savonnage et rinçage à l'eau froide. Puis plongeon dans la mega-baignoire/mini-piscine (au choix) qui est à ~99°C !


J'enchaîne avec 2 minutes de sauna et 1 minute sur la terrasse externe à 23h30 ! (le tout à oilpé).

Eh ben, ça fait trop du bien !!

Là, j'ai pris les notes dans un carnet depuis l'intérieur de la capsule avec la télé des autres et leurs ronflements.

Voici l'entrée de la caspule :

J'entre juste en longueur (et je m'écroule de sommeil à 1h15 du matin).

A 3 pieds pour le temple Sensô-ji !

Recherche de lit pour les 3 premier jours

Malheureusement, Masami a une bague sur l'annulaire gauche ! 🙁

Ne m'arrêtant pas à des détails matériels 😉 on arrête pas de discuter tout le long du voyage. Elle parle bien le français (avec des toutes petites lacunes de grammaire), en tout cas bien mieux que moi le japonais : la discussion fait rage.

Le voyage est très agréable, et mêm si j'apprend qu'elle est mariée, cela ne m'empêche pas de lui demander qu'on soit pris en photo, ni de récupérer son mail (dans le désordre). Elle pourrait passer par Grenoble avec son homme, qui sait ?

Bon, une fois au Japon (à Narita), je me met sérieusement à chercher un endroit pour dormir.
1- Trouver internet (chose faite au 3ème étage du Terminal 2, au Starbucks Coffee. Premier problème : il faut des pièces de 100 yens pour utiliser les ordis.
2- Trouver des thunes. No soucy : CB Eurocard/Mastercard est avec moi. Le guichet est tout prêt du café. Tout va bien. Sauf que le guichet m'indique que la bande magnétique de ma CB est défectueuse : pas possible d'avoir de l'argent ! O_o

Alors là, gros moment de stress :
- je suis à l'aéroport de Tokyo,
- pas d'argent (en fait je dois avoir 5 euros en poche),
- pas d'endroit pour passer les nuits jusqu'à samedi !

Comment ça se passe ?

La gentille demoiselle des informations de l'aéroport [après mon rapide exposé de "la bande magnétique elle est pas bonne, le distributeur veut pas me filer des billets"] m'indique très calmement d'aller au bureau de poste, ils doivent avoir un distributeur qui marche avec les mastercards.

Pensant que je n'ai pas compris et que les postiers pourront faire quelque chose, je vais au bureau de poste (au fond du 2ème étage du terminal) avec mon PC, mon sac à dos et mon sac de voyage, tous ces allers/retours, svp !

Je montre ma carte à la postière, elle met dit je-sais-pas-quoi et part demander un truc à sa postière d'à côté (qui a l'air plus expérimentée) qui lui dit "Haï" et elle revient vers moi en m'indiquant la machine à billets.

Un peu pessimiste, je met la carte dans la machine et après moultes frappes de boutons, de phrases entendues par la machine et quelques tapes sur l'écran tactile, le robot financier me sort un ticket et un phrase tout haut qui dit que mon code pin a pas pu être vérifié !
M'attendant à ce que ça marche pas (la bande magnétique de la CB ne s'est pas arrangée toute seule), je ne panique pas et une idée surgit : si le code pin est pas le bon, c'est l'analyse du numéro de carte a pu être faite ! (ça donne une idée de ma capacité de gestion du stress : exponentielle multiplication du n'impote nawak !)

Ni 1 ni 2, je réessaye.

BANCO ! Je retire 28000 yens et je me retourne pour m'apercevoir que La Poste est remplie par les gens qui attendent le distributeur ! Oups ! "Pardon, pardon, pardon" je baisse la tête, reprend mes affaires, remerci tout le monde et me barre direct prendre un "Coffee Milk Grande" au 3ème.

Je met les pièces, me connecte, envoi 2-3 mails pour savoir si mon auto-reply peut être configuré sur mon compte HP (cimer Eric) et apprend que j'ai juste à confirmer pour avoir ma place au Andon Ryokan ! Hee Pee Yé !

Je descend au 2ème pour téléphone : impossible d'avoir les gars ! (ni même de composer le numéro, en fait !)

Je demande au magasin en face des téléphones, et j'apprends comment on appelle Tokyo de Tokyo !
Manque de pot, personne ne répond et ça sonne dans le vide !

Du coup, je remonte au 3ème pour un coup d'internet et je confirme par mail en demandant :
- je peux laisser mon sac aujourd'hui et prendre la chambre que demain et Samedi ?
- comment on fait pour aller de Narita au Ryokan ?

Fin du temps internet (à 100 yens les 10 minutes, ça défile) => je vais à un téléphone et j'appelle. Là, j'ai le gars au bout du file (j'ai appris qu'il s'appelle Také tout à l'heure) et il me donne toutes les infos : Keisei Line, prendre l'express jusqu'au terminus Ueno puis changer, prendre Hibiya Line pendant 2 arrêts et ensuite demander.